un petit air de Saxophone
La rivière nous étonne! Succession de R III-IV et de S IV, le paradis des giratoires, des arrêts contre-courant et du surf. On ne va pas faire la Magpie pour le défi technique, mais pour l’immensité, les paysages, la nature sauvage, la beauté, la pêche à la truite et… pour prendre son temps. La paix, la c… de paix! 60 km de rivière en cinq jours et sept heures par jour sur l’eau : le même rythme que celui que j’avais sur l’Outaouais en juin. Et franchement, j’étais au Costa Rica avec Louis et j’ai préféré la Magpie pour le dépaysement.
Au jour 3 commence le plus gros jus. Plusieurs beaux R IV et quelques excellents rouleaux à surf. "Ce R IV ne se fait pas", nous lance notre guide. "Mais non, mais non qu’on lui répond". Eh bien, Mathieu y a fait l’une des plus belles figures sous-marines de sa carrière. Il a sauté la grande glissade et parcouru un bon 10 mètres sous l’eau. Faut le faire avec un creek boat!
Toute la journée, les vagues à surf s’enchaînent, même si on doit parcourir plus de kilomètres que d’habitude. Mais que voulez-vous, l’appel de la vague est toujours plus fort. On arrivera très tard à destination: le Saxophone. Pas trop tard, mais surtout crevé par la journée sur l’eau.
Ce très beau rapide zigzage entre des pitons rocheux et le camping se fait directement sur le cap de roche. Roger, avec sa grande tente, choisit de s’installer près d’un arbrisseau, mais surtout juste à côté d’un trou de marmite rempli d’eau. Pratique si on a envie de pisser, mais distraits, s’abstenir. L’eau est froide et la nuit est noire, ben noire!
De notre côté, Mathieu et moi, on choisit de se couper des branches d’épinettes (ce n’est pas cela qui manque dans le coin) pour se confectionner un matelas confortable et surtout aromatisé à l’huile essentielle.