Nous sommes partis de Mascouche le samedi 18 août à 14 h 30. Aucune destination en tête. Idéalement nous devions nous approcher le plus possible de Port-Cartier, parce que nous avions planifié de rencontrer Neilson et Bianca, des références de notre contact Mathieu, pour faire une descente le dimanche avant le départ de l’expédition. Après avoir soupé à La Malbaie, nous avons repris la route vers 17 h.
Avant l’arrivée au traversier de Tadoussac / baie Ste-Catherine, nous suivions un poids lourd, et nous avions remarqué des étincelles derrière la remorque. Nous supposions que c’était une chaine qui trainait derrière. Subitement, j’ai comme l’impression qu’un couvercle de poubelle est emporté part le vent près d’une maison près de la route, et à la dernière minute après le rebond de l’objet sur la maison je déduis que le couvercle de poubelle est plutôt une roue de la remorque que nous suivions. Je décide donc de prendre mes distances tout en essayant de comprendre ce qui s’était passé. Quelques centaines de mètres plus loin nous apercevons le feu prendre sous la remorque, je n’ose vraiment pas me rapprocher, je pré faire garder mes distances. De toute façon, nous sommes seulement à quelques kilomètres du traversier. Arriver au traversier le camion s’immobilise, en même temps une camionnette nous dépasse à vive allure. Un homme descend du véhicule et se précipite sur le conducteur du camion, prêt à déverser une série d’insultes : tu roulais comme un malade, J’ai reçu une roue de ton camion dans mon salon, toutes mes fenêtres sont pétées, t’aurais pu nous tuer. André pour réduire la tension va voir la victime pour donner sont point de vus : Nous le suivions, il ne roulait pas si vite que ça, il roulait 90 km/h, allez c’est un accident, il ne pouvait pas savoir qu’il perdrait une roue.
Moi j’accroche André pour l’amener à l’écart et lui dire : attention à ce que tu dis, la limite de cette zone était 70 km/h, tu ne fais que mettre de l’huile sur le feu. J’accroche par la suite la victime et lui dis que je suis le conducteur et que le camion roulait bien à 70km/h, tout en essayant de faire descente la tension. Après avoir évité le pire, nous faisons le tour de la remorque pour voir les dommages et à notre grande surprise les deux roues ne sont plus sur l’avant-dernier essieu de la remorque. Ça pouvait bien être en feu.
Le reste du voyage se passa très bien, nous avons couché dans un camping à Pointe Lebelle, à l’entrée de Baie-Comeau, à environ 2 heures de route de Port-Cartier. Superbe camping, avec des plages de sable impressionnantes.
La route de Pointe Lebelle à Port-Cartier se passe très bien, nous avons même eu le temps de nous faire un bon déjeuner avant de partir le matin. Nous sommes arrivés à Port-Cartier aux environs de 12 h. Nous décidons de nous trouver un restaurant avant d’appeler nos amis Nelson et Bianca.
Après avoir commandé, nous appelons nos amis. Ils sont déjà prêts à nous rejoindre au restaurant, il semblerait que le niveau d’eau est très bon pour faire la rivière Dominique. Un creek, pas trop difficile et très amusant, qui peut se faire en 2 heures.
Avant notre départ je propose au groupe d’organiser le souper du soir avant de faire notre descente, et nous avions déjà spotté la poissonnerie du coin. Le problème est la conservation de notre repas. Le frigidaire de la tente-roulotte n’est pas accessible et chaud, et je ne pense pas réalisable de pouvoir revenir avant la fermeture de la poissonnerie. Donc, je propose d’acheter notre souper et de le laisser au restaurant que nous venons de quitter pour le reprendre à notre convenance.
Après avoir réglé ce léger problème nous voilà partis pour l’analyse des chutes près de la route 138. Nous prenons même le temps d’aller voir la chute de la rivière Port-Cartier (à couper le souffle).
Cette rivière a été un plaisir à découvrir. Quelle belle rivière. Je dois aussi souligner nos hôtes, ils ont été superaccueillants. Ils étaient tous les deux charmants, prenant le temps de descendre avant nous pour prendre des photos et/ou des vidéos. Nous avons même été obligés de nettoyer un canyon d’arbres avant de pouvoir le descendre.
À la sortie de la rivière, pendant qu’André part chercher nos fruits de mer, nous installons la tente-roulotte, pour le souper seulement, dans un stationnement près de la rivière Dominique. Il nous restait encore 3 h 30 de route à faire pour se rendre à Longue-Pointe de Mingan.
Le souper fut succulent, une paella, bien arrosée de vin et de bière. Et la dernière étape de notre voyage fut beaucoup plus longue que prévu, et pas à cause de la boisson.
Nous avons appris ce qu’était un village relais. Je peux vous l’expliquer en détail. Certains marchands ont la responsabilité de répondre à toutes les urgences, peu importe l’heure. Et vous pouvez déjà deviner ce qui nous est arrivé. UNE PANNE D’ESSENCE, au milieu de nulle part, à minuit!!! Bon pour faire une histoire courte, nous avons arrêté une voiture et le conducteur nous a informés que nous étions qu’à 10km du prochain village relais. Après 20 minutes André était de retour avec un bidon d’essence.
Ouf, nous avons en bout de compte perdu que 2 heures. Rendu à Longue-Pointe on trouve la plage, on monte la tente et dodo. Pour expliquer à Longue-Pointe tu peux t’installer n’importe où sur la plage pour camper. Le lendemain, nous devions être chez Mathieu à 8h30. Donc, la nuit a été très courte, mais dormir au sont des vagues c’est tellement réparateur.
Roger Fillion