Discussion entre Fiona et Roger une semaine avant la formation du Kev3 2016 :
Fiona : Je me suis fait dire que l’on devait avoir un esquimautage 4 sur 5 pour faire le KEV3. Est-ce que je devrais attendre pour suivre cette formation ou reprendre le KEV2?
Roger : Premièrement, l’esquimautage n’est pas un prérequis pour le KEV3, mais souhaitable. Ce cours n’est pas un cours pour perfectionner l’esquimautage, mais les techniques. Oui nous allons vous donner quelques conseils pour améliorer votre esquimautage, mais vous devez vous attendre à beaucoup plus au niveau des techniques. Je ne te conseille pas de refaire le KEV2, tu vas t’ennuyer. Le KEV3 est vraiment un cours pour toi.
S’inscrire ou pas? C’était une bonne question. J’ai fait mon Kev 2 il y a deux ans, pas fait beaucoup de sorties, suffisamment pour m’améliorer et esquimauter assez souvent en eau vive!
Après réflexions, je décide de me lancer. Principalement pour augmenter ma confiance et qui sait, peut-être apprendre à faire des appuis, question de diminuer la fréquence à laquelle je regarde le fond de la rivière dans le blanc des yeux. J
La première journée on a revu le KEV 2. C’était intéressant, avec deux années d’expérience, on comprend les choses d’une différente perspective. Circulaire, appel, gite, entrée de courant, on travaille fort. Mes bras étaient déjà morts après le premier back pour se rendre au site d’entraînement! J’ai été choyée, notre petit groupe de romantiques a eu l’aide de 3 encadreurs presque tout le week-end. En après-midi on a pratiqué l’esquimautage. Après avoir corrigé mes mains, l’angle de ma pagaie, puis je ne sais plus trop quoi, totalement détrempée et gelée, j’ai fini par comprendre qu’il y aura toujours quelque chose à améliorer dans ce mouvement-là! Alex de Matane m’a montré comment faire des appuis, croyez-le ou non j’ai eu l’impression de comprendre, right?! Ma journée s’est terminée par une descente de la familiale avec papillons avant de partir. Ça s’est super bien passé.
Deuxième journée, retour sur le jour 1, puis pratique de nouvelles techniques. J’ai l’impression qu’on commence à être meilleurs. L’avant-midi se termine par une descente d’une section de rapide au bas de Table Rock. Les moniteurs nous font la lecture du rapide puis nous proposent de l’essayer en nous montrant par où passer. Je ne sais pas quel R c’était, mais ça semblait impressionnant. Il débouchait sur un rouleau. Tout le monde spéculait sur la capacité de rappel du rouleau jusqu’à ce que Roger nous démontre qu’il collait quand même fort après l’avoir surfé. Moment fort, je décide de me lancer, mon cœur débat pour de vrai. Le départ brasse moins que je pensais. Je réussis à passer exactement où je veux. Puis, je me fais déstabiliser juste avant le rouleau et j’ai le réflexe incroyable de donner un coup de pagaie du côté où il aurait fallu un appui, ça fait la job!
Notre journée se termine par des descentes de la familiale, de côté, en même temps que le courant. France et moi on se lance le défi de faire des giratoires dans les grosses vagues de la fin et on a du fun. Pour finir le cours, nos moniteurs prennent le temps de nous apprendre comment vider un kayak sur une rivière. Ceux qui doivent se jeter à l’eau rouspètent, c’est drôle (dit celle qui n’a pas eu à le faire, car jumelée avec notre aide-moniteur Patricia qui n’a pas besoin de pratiquer la technique). En remontant vers le camping on a la chance de regarder des kayakistes surfer une grosse vague dans la familiale. C’est beau et inspirant.
Merci au CCKEVM pour ce week-end génial!!
Fiona Beaudoin